On ne le dira jamais assez, certains des meilleurs super-vilains de l’univers DC sont des ennemis de Flash. L’Éclair Écarlate ne s’en réjouit pas autant que ses lecteurs, on s’en doute. Cependant, il faut avouer qu’avec des personnages comme Gorilla Grodd, le conquérant simiesque télépathe, on a le droit au gratin en matière de super-vilains.

Très tôt dans la carrière du deuxième Flash, Barry Allen, le scénariste John BROOME s’est ingénié à développer des adversaires hauts en couleur. Contrôlant les éléments ou des technologies de pointe, venus du futur ou de mondes parallèles, la galerie de gredins s’étoffe d’épisode en épisode à partir de 1956, année de la création du héros dans les pages de Showcase.

C’est dans Flash #106, paru en mai 1959, que surgit Gorilla Grodd, singe télépathe sur le sentier de la conquête. Devant ses pouvoirs à un météore radioactif (dont on apprendra plus tard qu’il s’agit d’un vaisseau spatial), il désire conquérir le monde des Hommes. Heureusement, Flash se dresse sur son chemin.

La grande famille des singes

Cependant, Grodd le Gorille doit beaucoup à une mode qui a envahi les comic books quelques années plus tôt. Dans Strange Adventures #8, paru en mai 1951, un gorille intelligent surnommé Ralph tient la vedette de l’histoire « Evolution Plus : the incredible story of an ape with a human brain ! » La couverture est dessinée par Win MORTIMER, et présente Ralph en train d’écrire à la craie sur une ardoise un message s’adressant à Ruth, parmi les visiteurs du zoo où il est enfermé : « Ruth… je vous en prie, croyez moi ! Je suis la victime d’une horrible expérience scientifique ! » Ce numéro connaît un succès inattendu, et les responsables des éditions DC, Irwin DONENFELD et Julius SCHWARTZ, décident de réitérer l’expérience. Des gorilles de toute nature, parlants, savants, volants, dotés de super-pouvoirs, envahissent les couvertures, marquant durablement l’imaginaire des lecteurs de comic books. Bien entendu, très rapidement, alors que les super-héros faisaient un timide retour dans le paysage éditorial à partir de 1956, les gorilles ont suivi le mouvement. Et Flash se retrouve, dès 1959, confronté à la folie conquérante de Grodd.

Cité Gorille

Devenu intelligent et belliqueux, Grodd n’est que l’arbre qui cache la forêt, en l’occurrence une jungle africaine où est dissimulée la Cité Gorille. Si Grodd en est un des éléments les plus fougueux, Flash peut compter sur la sagesse de Solovar, un individu respectueux et progressiste, qui partage avec Grodd ses pouvoirs télépathiques, mais qui s’oppose à ses velléités de conquête. Quand Barry Allen découvre l’existence de la Cité Gorille, il libère Solovar qui devient son allié. La Cité Gorille est une utopie technologique, une civilisation avancée qui prône la paix, la discussion et le partage. C’est aussi un refuge pour Flash, qui y trouve en général une terre d’asile et une écoute fraternelle.

Ennemi de longue date

Cependant, Grodd, tout à ses conquêtes militaires, harcèlent les humains et Flash en particulier. Dans les années 1970, grâce au scénariste Cary BATES, il fait un retour remarqué, plus menaçant que jamais, dans des épisodes dessinés par Don HECK. À la même période, une série consacrée à Gorilla Grodd est mise en chantier, et le dessinateur Joe BARNEY en réalise quelques planches, dont l’action se situe dans la Cité Gorille, avant que le projet ne tombe à l’eau. Dans les années 1980, Cary BATES, encore lui, montre Grodd sous un jour toujours inquiétant, d’autant plus que le conquérant utilise la science, et la génétique, pour créer un jeune humain qu’il espère contrôler. Après Crisis on Infinite Earths, le personnage devient toujours plus ambitieux. Attaquant Wally West, le troisième Flash, il frappe Central City et rend télépathiquement les animaux du zoo plus intelligents et plus agressifs. Et Flash devra s’associer à Rex le Chien Prodige pour contrecarrer ce plan diabolique. Au fil des ans, des scénaristes comme Grant MORRISON ou Geoff JOHNS dévoilent
un Gorilla Grodd de plus en plus agressif et cruel. Cannibale et anthropophage, il lui arrive de manger ses victimes. Il affronte la Ligue de Justice ou Flash, et combat même Lex Luthor, dans une grande aventure rédigée par Paul CORNELL. C’est à cette occasion que le scénariste nous apprend que Grodd conserve dans des bocaux les cerveaux de ses ennemis, afin d’absorber leurs connaissances en les ingérant. La cruauté semble de famille, puisque le mois dernier, nous avons assisté à un duel entre le père et le fils, duel à l’issue duquel est sorti vainqueur un conquérant sans pitié, le Roi Grodd.

Culte de l’éclair

Dans la saga que réalisent Francis MANAPUL et Brian BUCCELLATO, un pan de la culture de la Cité Gorille est dévoilé. En effet, si leur civilisation est avancée, les gorilles vouent un culte à l’éclair. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’idée est évoquée dans une série consacrée à Flash. Mark WAID avait déjà développé le thème au début des années 1990, avec Savitar, un ennemi qui puise dans la Force Véloce. Plus tard, Geoff JOHNS introduit le personnage de Cicada, qui dirige un culte d’assassins fanatiques et cherche à voler l’énergie de Flash. Les singes de la Cité Gorille, comme MANAPUL et BUCCELLATO, connaissent leurs classiques. Et nul doute que les révélations qu’apprend Flash dans les épisodes récents éclairent d’un jour nouveau la nature de ses propres pouvoirs.

 

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 Flash tome 1

Frappé par la foudre et aspergé de divers produits chimiques, l’agent de police scientifique Barry Allen devient subitement l’homme le plus rapide du monde. Il décide alors de mettre ses pouvoirs extraordinaires au service de la justice, sous l’identité du Flash. Et l’occasion d’éprouver ses nouveaux talents ne se fait pas attendre : le criminel Mob Rule vient tout juste de plonger la ville de Central City dans l’obscurité…
(contenu : Flash #1-8)

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 Flash rebirth tome 1

Son nom est Barry Allen et c’est l’homme le plus rapide du monde. Il tire ses pouvoirs de la Force Véloce, une énergie mystérieuse qui lui procure des pouvoirs hors du commun. Lorsque cette même Force Véloce se déchaîne dans Central City, c’est donc à lui qu’il incombe d’entraîner les nouveaux bolides, de leur apprendre à contrôler leurs pouvoirs et de les inciter à les mettre au service de la justice. Mais tous ne prêtent pas l’oreille, et certains n’hésitent pas à profiter de la situation pour des raisons bien plus égoïstes. Et Flash ne tardera pas à découvrir qu’il ne peut distancer toutes les menaces auxquelles il doit faire face…
Contenu: Rebirth #1 + #1-8

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