A l’occasion de la sortie de la sortie de Shazam contre la société des monstres, voici quelques mots de Jeff Smith, l’auteur du comics.

Je fais partie de cette génération qui a découvert Captain Marvel au cours des années 1970, quand DC a relancé sous le titre “Shazam !” ce personnage qui avait déjà connu une première carrière en BD et à la télé sous l’égide du défunt éditeur Fawcett Comics. On le sait tous, “Shazam”, c’est le mot magique qui permet au jeune Billy Batson de devenir “l’Homme le plus puissant du monde”. Toutefois, entre sa disparition et son retour, le “Captain” s’était vu dépossédé de son “merveilleux” patronyme. En toute logique, la formule magique criée par Billy était devenue le titre général sous lequel l’éditeur publiait désormais ses aventures. En fait, cela avait peu d’importance, car l’intérêt du personnage va bien au-delà de son nom. Même si la série d’origine s’est arrêtée au début des années 1950, l’emblème en forme d’éclair de Captain Marvel évoque toujours l’archétype du super-héros dans notre conscience collective. De plus, nous connaissons tous le sens implicite du mot “Shazam”. Dès qu’on le croise dans la pop culture, à la télé, au cinéma ou dans un morceau de hip-hop, on sait que Shazam est une exclamation qui fait littéralement retentir le tonnerre tout en annonçant un changement capital et instantané.


L’attrait de ce personnage est toujours vivace. Au cours des années 1970, puis 1980, 1990 et même au xxie siècle, les comics, les séries télé, les dessins animés et les films ont raconté à nouveau l’histoire de ce petit garçon capable de devenir un super-héros volant et invincible prêt à tout pour sauver le monde de l’injustice.
Cependant, il n’est que trop rare de pouvoir se délecter de la magie des comics originels. On peut en avoir un aperçu dans des livres retraçant l’histoire du comics comme All in Color for a Dime signé de Dick LUPOFF et Don THOMPSON, ou dans The Steranko History of Comics. Ce n’est que maintenant, alors que nous vivons le deuxième âge d’or du comics, que des ouvrages tels que SHAZAM: THE GREATEST STORIES EVER TOLD peuvent nous rappeler le merveilleux, la simplicité et l’humour élégants qui émaillaient les aventures de Captain Marvel.
Ce personnage est drôle. Il ne se prend pas au sérieux, ce qui en fait plus un ami du lecteur qu’un héros pour adultes. Ses histoires, toujours pleines d’énergie et de rebondissements, se déroulent à toute vitesse, sans jamais laisser aux lecteurs le temps de reprendre leur souffle, et encore moins de se demander quel impact la logique, la magie ou les événements vont avoir sur l’univers de Captain Marvel dans son ensemble.

Même si j’aime beaucoup les ajouts les plus récents à la légende – et, croyez-moi, c’est le cas – il reste encore autour de ce personnage beaucoup de magie à explorer. Aucune des versions qui ont suivi les aventures du Captain Marvel de l’Âge d’Or n’a abordé le sujet de la même manière, même pas la mienne, dont un critique a dit un jour qu’elle “marchait dans les pas” de l’original. C’était ce que je pouvais espérer de mieux, car j’aime l’original pour sa singularité, et pour la manière dont il représente son époque. Shazam !

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Le jeune orphelin Billy Batson voit sa vie bouleversée le jour où un vieux sorcier en quête d’un successeur lui lègue tous ses pouvoirs.

Désormais, il n’aura plus qu’à prononcer le mot « Shazam » pour acquérir la force, la vitesse, le courage ou encore la sagesse des plus grands héros de la Grèce antique. Et ses nouvelles capacités surhumaines tombent vraiment à pic, car face aux attaquent simultanées d’alligators et de robots géants, la ville aura bien besoin d’un héros pour la protéger.

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