La suite des aventures Justice League VS. Godzilla annoncée aux États-Unis ! Novembre 2024 était un mois bien chargé pour Godzilla. Après avoir fêté ses 70 ans, le 3 novembre, avec la ressortie du film culte Godzilla Minus One en noir et blanc, le monstre japonais a conquis le cœur des lecteurs !
La Cinémathèque française, la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP), et le festival international de la science-fiction des Utopiales de Nantes l’ont aussi célébré à travers une exposition rétrospective de ses exploits destructeurs.
Le Japon, marqué par les traumatismes des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945 ainsi que par les essais nucléaires américains dans l’océan Pacifique, a fait de Godzilla une métaphore des dangers de l’énergie nucléaire et des armes atomiques. Avec pas moins de 38 longs-métrages, Godzilla est à ce jour la plus longue saga de l’histoire du cinéma.
La figure de Godzilla est très ambivalente. Au départ monstre symbolisant la crainte de l’énergie nucléaire, il est devenu, à partir des années 1970, un défenseur de la Terre contre d’autres monstres menaçants, ce qui reflète les préoccupations environnementales émergentes de cette époque. C’est ce qu’explique très bien le spécialiste Fabien Mauro dans une interview au Point Pop : « Tout au long des films, les histoires sont le reflet de la société japonaise. Petit à petit, Godzilla devient une sorte de super-héros et se bat contre d’autres Kaiju, qui symbolisent d’autres menaces. Dans les années 1980, alors que la guerre froide rebondit, il redevient l’ennemi de l’humanité car la menace nucléaire revient. Shin Godzilla (2016), considéré comme l’un des chefs-d’œuvre absolus de la saga, a été produit en réponse à la catastrophe de Fukushima de 2011. Au-delà d’imaginer l’attaque d’une créature contre les humains, le film porte l’idée que le gouvernement renonce à son devoir de protéger les gens. C’est un pur renouvellement du mythe très contemporain. »
Bien qu’il s’agisse à l’origine d’un monstre japonais, Godzilla a traversé les frontières pour devenir un symbole de la pop-culture à l’internationale, et l’on peut dire aujourd’hui qu’il bénéficie de la double nationalité américaine. Dans le troisième film, le cinéaste Ishirō Honda met en scène un combat iconique entre sa créature et King Kong, le plus américain des Kaiju dans King Kong contre Godzilla. C’est le point de départ du « MonsterVerse ».
Deux nouveaux films sont d’ailleurs en préparation. Le premier est américain, dans la continuité du « MonsterVerse » cultivé par Warner et lancé en 2014 par l’excellent Godzilla de Gareth Edwards. Le second, annoncé tout récemment, sera réalisé par le Japonais Takashi Yamazaki, à qui l’on doit déjà Minus One.
La saga se décline sur tous les âges et tous les supports, proposant des crossovers toujours plus explosifs ! On vous invite à découvrir le tome 1 de Justice League vs. Godzilla vs. Kong en attendant le tome 2 en préparation aux États-Unis !
Justice League vs. Godzilla vs. Kong
L’univers DC est sur le point d’être bouleversé lorsque la Légion du Destin ouvre un portail vers une autre dimension, libérant les monstres les plus féroces du multivers. Godzilla, le roi des monstres, a émergé des profondeurs de Metropolis, interrompant la demande de mariage de Superman à Lois Lane. King Kong affronte, quant à lui, les plus grands héros du monde sur son territoire, Skull Island. La Ligue de Justice pourra-t-elle renvoyer ces créatures dans leur propre dimension avant qu’il ne soit trop tard ?