Joker + Harley : Bad Romance : Les histoires d’amour finissent mal

Superman et Lois Lane, Flash et Iris West ou Midnighter et Apollo : les super-héros ont, pour la plupart, droit à des relations d’amour qui font rêver lecteurs et lectrices depuis de longues années… Mais pour les super-vilains, il faut bien admettre qu’une vie de crime et d’envies de conquêtes ne laisse que peu de place à l’idylle !

Pourtant, un couple sort du lot depuis sa première apparition sur le petit écran en 1992. D’un côté le Clown Prince du Crime, ennemi juré de Batman depuis des décennies, sinistre comédien meurtrier et résident régulier de l’asile d’Arkham, de l’autre la reine du maillet géant, dompteuse de hyènes au passif criminel tout aussi fourni : il s’agit bien évidemment du Joker et de Harley Quinn.

Peu ont su captiver des générations de lecteurs et de lectrices autant que ces deux personnages. Bien au-delà des comics, ils ont profité d’une vitalité pérenne dans d’autres médiums, de Batman, La Série animée (dans laquelle Harley Quinn a fait ses débuts) aux films Suicide Squad ou Birds of Prey en passant par la saga des jeux vidéo Batman: Arkham. Bref, le Joker et Harley sont aujourd’hui des icônes de la pop-culture.

Comment expliquer un tel engouement pour le couple criminel ? Tout d’abord par leur sens du spectacle.
Pour eux, un crime n’a d’intérêt que s’il est grandiose.

• Transformer un parc d’attractions en montagnes russes mortelles pour quiconque s’y aventurerait ? Pourquoi pas !
• Faire sauter une bombe nucléaire au milieu de Metropolis ? Un lundi comme les autres…

Bref, les deux saltimbanques font la paire quand il s’agit de semer le désordre, non pas par intérêt mais bien par pur amour du chaos.
Mais c’est dans un autre registre que se terre la raison de leur renommée. S’il n’est pas rare de se prendre d’affection pour le camp des méchants, aussi mauvais soient-ils, le Joker et Harley sont avant tout un couple unique en son genre. Un couple né de l’attirance interdite entre une jeune psychiatre et un criminel charismatique, qui n’est pas sans rappeler les codes de la dark romance, bien avant l’heure. Harleen est malgré elle entraînée vers la noirceur d’âme de son amant, la faisant sombrer dans une vie de méfaits. Les lecteurs sont alors tiraillés entre le souhait de voir Harley fuir cette liaison qui ne fait que lui briser le cœur, et celui de voir le Joker rendre l’amour qu’elle lui donne…

De cette fascination pour l’interdit et le tragique est née une fresque haletante, qui voit le couple se transformer au fil des années. Au regard de l’histoire de DC, où les changements majeurs ne durent jamais longtemps, on ne peut qu’être surpris de la façon dont les personnages ont évolué rapidement. Harley est aujourd’hui le symbole d’une criminelle repentie et émancipée, qui a su s’arracher aux griffes d’une relation abusive et veille à ce que nulle autre ne commette les mêmes erreurs qu’elle.

Si le Joker et Harley Quinn continuent d’inspirer des histoires fascinantes, tous mediums confondus, c’est bien que leur histoire parle à des générations de lecteurs, mais aussi grâce à des artistes de talents qui continuent d’apporter tour à tour leur pierre à l’édifice.

De la première rencontre à la rupture en passant par la passion et l’émancipation, Joker + Harley Bad Romance puise dans différentes interprétations d’auteurs et autrices, et à différentes époques, pour illustrer l’évolution du couple le plus iconique de la pop culture. Un album qui fera écho au film Joker – Folie à deux dans lequel Joachin PHOENIX reprend son rôle aux côtés de la fascinante LADY GAGA, nouvelle interprète après Margot ROBBIE d’Harley Quinn au grand écran.