Après la mini-série CRISIS ON INFINITE EARTHS, réalisée par le scénariste Marv WOLFMAN et le dessinateur George PÉREZ en 1985, l’Univers DC est recréé et les précédentes incarnations de Superman, Batman et Wonder Woman sont remplacées au profit de versions modernisées. La princesse amazone, Wonder Woman, est ainsi confiée aux bons soins de George PÉREZ épaulé par Greg POTTER puis Len WEIN au scénario.
Tout comme John BYRNE, en charge du nouveau Superman sur MAN OF STEEL, et Frank MILLER qui écrit alors BATMAN ANNÉE UN, George PÉREZ est une superstar des comics, un des auteurs les plus en vue et son attachement au personnage est soutenu par sa responsable éditoriale Karen BERGER, qui avant de diriger le label Vertigo, supervise les premières années de cette série, jusqu’en 1992 (#62). Le titre y aborde des sujets complexes comme le féminisme, la menace nucléaire, la drogue, le suicide des adolescents, tout en demeurant une série super-héroïque spectaculaire. Totalement en phase avec les préoccupations de l’époque, les auteurs offrent un personnage à la fois proche de ses racines et suffisamment rénové pour toucher un large public. La plupart des scénaristes successifs apportent chacun un élément à la mythologie de la justicière, comme une nouvelle Wonder Girl, ainsi que des moments légendaires comme le sacrifice de sa mère, la reine Hippolyte, lors d’une bataille contre un despote extraterrestre. En 2002, le scénariste et romancier Greg RUCKA écrit WONDER WOMAN: THE HIKETEIA, un graphic novel dessiné par J.G. JONES, qui est ici proposé en ouverture de ce tome. Les questions de justice et de loi, de croyances et de traditions, et de dissensions philosophiques entre les plus grands super-héros sont déjà présentes et vont faire florès au sein de son passage sur le titre de la Princesse Amazone de 2003 à 2006.
Le premier épisode qu’il écrit, publié dans les pages qui suivent, est une introduction originale : RUCKA utilise un procédé connu dans les séries télévisées, en faisant d’un nouveau venu dans un environnement établi, le lien avec le lecteur, tout en affirmant le ton de la série. Par le biais de l’introduction de Jonah McCarthy au sein de l’ambassade de Themyscira, RUCKA présente le staff entourant Wonder Woman, tout en donnant de ce personnage une vision inédite. La mission de Diana devient le sujet de la série, traité comme un labeur quotidien : il ne s’agit pas uniquement pour elle de lutter contre des super-vilains ou des armées renégates, il lui faut également convaincre le grand public du bien-fondé de sa cause, notamment en écrivant un essai littéraire. Comme adversaire principal, Greg RUCKA utilise par la suite le Docteur Psycho, affairé à torturer mentalement la plupart des alliés de Diana, mais également Veronica Cale, une businesswoman implacable qui rivalise en duplicité avec le Lex Luthor de Superman. Enfin, le scénariste donne également une représentation iconoclaste des dieux de l’Olympe, dépeints comme de riches privilégiés, manipulateurs et ambigus.
Découvrir Greg Rucka présente Wonder Woman tome 1
L’ambassade de Themyscira est également l’adresse où réside la plus célèbre héroïne de la Ligue de Justice, Wonder Woman. Mais lorsqu’une jeune fille traquée demande asile et protection de cette dernière, la princesse amazone se retrouve confrontée à son plus dangereux allié, Batman, le Chevalier Noir. Contient : WONDER WOMAN: THE HIKETEIA + Wonder Woman #195-201