Ryan KALIL est le centre All-Pro des Carolina Panthers, en National Football League. Il a été sélectionné lors du deuxième tour de draft 2007 de la NFL, après avoir joué au niveau universitaire pour l’USC, l’University of Southern California, avec qui il a gagné deux titres de champion. Lors de son parcours universitaire, il a été nommé dans l’équipe type de l’année et a remporté le Trophée Morris 2006, décerné aux meilleurs joueurs offensifs de la zone pacifique. Désormais dans sa neuvième saison en NFL, KALIL a disputé quatre Pro Bowls (où sont sélectionnés les meilleurs joueurs de la saison) et a été nommé dans l’équipe type en 2011 et 2013. Ryan est passionné depuis toujours de sport et de comics. Il vit actuellement à Charlotte, en Caroline du Nord, avec sa femme, Natalie, et leurs trois enfants, Cade, Kennadi et Chandler.

Quand on me demande de parler de la vie dans le Sud, une chose me vient à l’esprit. Le football. Les gens du Sud sont un peu obsessionnels avec leur football. Et si ton bon vieux bahut a un coach qui gagne ? C’est le roi. Il est idolâtré, adoré, jamais remis en cause et personne n’osera défier son autorité. À part, peut-être, un vieil homme en colère armé d’un bâton (que Dieu ait pitié de son âme). Alors, ce n’est pas étonnant que le méchant de SOUTHERN BASTARDS soit le Coach principal des champions d’état, les Runnin’ Rebs. Enfin, je croyais que c’était le méchant. Après avoir lu ce deuxième tome, j’ai de l’empathie pour cet enfoiré. J’ai vibré à chaque page de son histoire chaotique, surtout lors de ses passages sur le terrain, quand il essaye d’intégrer l’équipe en tant que linebacker central. Pour moi, linebacker central, c’est le poste le plus difficile de l’équipe. Certains ne seront peut-être pas d’accord, mais voilà ce que je leur répondrai : Qu’est-ce que vous faites quand vous êtes en couverture 2 avec sept joueurs dans la boîte et que vous savez que vos safeties ne viendront pas vous aider contre la course de l’adversaire ? Même si vous mettez en place une tactique où vos hommes de ligne défensive se décalent latéralement et s’attaquent à d’autres espaces dans la ligne offensive, il restera encore un espace non comblé. À votre avis, qu’est-ce qui est le plus dur pour un linebacker central ? Reculer pour couvrir la zone centrale profonde, devenant ainsi une sorte de troisième safety, alors que deux receveurs filent vers lui, ou foncer au point d’attaque pour stopper une course alors que le fullback et un garde offensif ont décroché pour ouvrir la voie ? Je suis sûr que la plupart des linebackers centraux vous diront qu’ils ADORENT quand un coureur passe, juste avant le départ de l’action de l’autre côté d’un quarterback en position « fusil de chasse » et qu’ils n’ont à cet instant que quelques secondes pour décider s’ils changent le côté d’où part le blitz. Et puis, il y a cette imbécillité d’attaque accélérée au sujet de laquelle j’ai la même opinion que le Coach Boss. Le plus dur face à ça, c’est de correctement s’aligner et de faire en sorte que tout le monde se comprenne. L’attaque accélérée n’est dangereuse que si la communication en défense n’est pas bonne. Si on vous prend en alignement de base alors que vous devriez être en nickel (2 linebackers et 5 arrières défensifs), vous êtes mal pour couvrir le receveur intérieur. Et devinez qui est chargé de bien aligner sa défense ?

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Enfin, il y a la triple option. La tactique de loin la plus difficile à contrer. Le quarterback peut donner la balle au coureur, la garder et courir avec, ou la passer au receveur rapproché. Vous, vous êtes alignés face au centre de la ligne offensive, mais si l’action part à l’opposé du receveur rapproché, qu’est-ce que vous faites ? Vous avancez pour boucher l’espace ? Vous trichez et reculez pour couvrir la passe au receveur rapproché, ou vous attendez de voir si le quarterback garde la balle ? Dans tous les cas, le début de l’action est identique ! Euless Boss devait vraiment avoir un grain de folie pour vouloir s’imposer à ce poste. Mais encore une fois, j’imagine que c’est logique. Il faut vraiment ne pas être sain d’esprit pour tolérer la complexité, la douleur et la violence que ça implique. Et en redemander, en plus. C’est pour ça que toutes les équipes ont quelques têtes brûlées dans leur effectif. Vous n’avez peut-être pas spécialement envie de les inviter à votre prochain repas de famille, mais sur le terrain, ils font le ménage. L’écriture d’AARON et le dessin de LATOUR sont une fois de plus remarquables et je n’aurais jamais cru qu’ils puissent humaniser le Coach Boss de la manière dont ils l’ont fait. J’adore cette histoire et j’espère que vous êtes aussi impatients que moi de lire ce qu’AARON et LATOUR ont sur le grill pour la suite. En attendant, profitez bien de ce retour sur la jeunesse d’Euless Boss, ce bon à rien, ce meurtrier, cet adorateur des Crimson Tide1 , cet enfoiré de coach de l’équipe de football du lycée de Craw County, dans l’Alabama ! Ce vrai « Southern Bastard » !

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[two_third_last]La petite bourgade de Craw County a bâti sa réputation sur la qualité de sa cuisine locale, la bonhomie de ses habitants, son calme relatif et la légende d’une ascension vers le sommet : celle du coach Boss. Dans une région où seule la fine fleur des pires crapules parvient à se faire sa place au soleil, jusqu’où faut-il aller pour devenir le plus grand, le plus respecté, le plus puissant ? Seul le coach Boss le sait…
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