Après le succès des premiers one-shots explorant les réalités inédites du Multivers Noir, DC lance une nouvelle salve de numéros spéciaux présentant des récits où le cours de l’Histoire officielle a été détournée.

Pour ce deuxième volume, on retrouve notamment deux événements qui ont modifié à jamais la chronologie de l’Histoire DC et la cosmogonie de son Multivers. Il en va ainsi de CRISIS ON INFINITE EARTHS (Coll. DC Essentiels) : réalisé par Marv WOLFMAN et George PÉREZ pour les 50 ans de l’éditeur, CRISIS avait à coeur au départ d’unifier et d’officialiser un historique commun à tous les héros de la firme.

Un seul passé, un seul futur : une base sur laquelle les auteurs pourraient concevoir les nouvelles aventures de ces héros. Mais le projet prit de l’ampleur et DC en profita pour fusionner toutes les Terres du Multivers en une seule Terre. Ainsi, si auparavant, la Société de Justice d’Amérique (les héros des années 40) vivait sur Terre-2 et rencontrait annuellement les héros de Terre-1 (la Ligue de Justice), CRISIS plaçait les deux groupes sur la même Terre, le premier étant l’inspiration du second. Cette maxi-série de douze épisodes reste encore aujourd’hui le modèle insurpassable pour les crossovers d’ampleur cosmique : tous les personnages de la firme y sont présents et ont tous un objectif commun : empêcher l’Anti-Monitor d’annihiler leur dimension avec une vague d’antimatière.

CRISIS date de 1985 et pendant des années, la continuité que le récit a imposée sera celle officielle des héros DC, malgré quelques changements ou ajustements ici ou là. Mais en 2011, après les 75 ans de DC, il est décidé que la mini-série FLASHPOINT (coll. DC Classiques) de Geoff JOHNS et Andy KUBERT effacera cette continuité et la remplacera par une toute nouvelle réalité où les héros sont plus jeunes ou modifiés. La raison ?
L’effet papillon engendré par le combat entre Flash, Barry Allen, et Néga-Flash, Eobard Thawne. Quand Flash décide de remonter le temps et d’empêcher son ennemi juré de tuer sa mère, il provoque un bouleversement dans le continuum espace-temps : revenu au présent, Barry s’aperçoit qu’il n’a plus de pouvoirs et que le monde est au bord du chaos. Superman n’existe pas et Cyborg est le super-héros le plus célèbre ; Bruce Wayne a été tué dans l’Allée du Crime et c’est Thomas Wayne qui incarne Batman ; et les Atlantes et les Amazones se livrent une guerre totale qui pourrait bien entraîner une destruction totale de la Terre. En modifiant à nouveau le cours du temps, Barry revient dans un présent similaire à celui de départ mais pourtant bien différent : la Société de Justice n’existe plus, les Teen Titans sont totalement chamboulés, Superman n’est plus marié à Lois Lane, etc.

Cette Renaissance durera jusqu’au début de l’ère Rebirth, en 2016, qui dévoile que le Docteur Manhattan est responsable de ces modifications : une expérience quantique dont les raisons et conclusions sont au coeur de l’intrigue de l’indispensable DOOMSDAY CLOCK de Geoff JOHNS et Gary FRANK (coll. DC Rebirth). Les deux autres grandes sagas « détournées » présentes dans l’album sont BATMAN SILENCE de Jeph LOEB et Jim LEE (coll. DC Essentiels) et WONDER WOMAN – WAR OF THE GODS (inédite en VF). Cette dernière est supervisée en 1991 par George PÉREZ afin de célébrer les cinquante ans de l’Amazone. On y assiste à la lutte entre les deux panthéons de dieux antiques : celui des Grecs et celui des Romains. Au milieu de cette bataille se trouvent les héros de l’Univers DC, affairés à préserver les humains de cette colère des cieux. Pour l’occasion, PÉREZ y réutilise les personnages de Paria et Lady Quark conçus pendant CRISIS. BATMAN SILENCE raconte de son côté comment un mystérieux criminel au visage couvert de bandelettes, Silence, organise un plan machiavélique contre le Chevalier Noir. Pour ce faire, il rassemble tous les super-vilains avec qui Batman a croisé le fer. Ce dernier se rapproche de son côté de Catwoman, mais peut-être cela fait-il aussi partie du plan de Silence ? Cette enquête menée tambour battant a connu un grand succès et a notamment lancé la piste d’une résurrection probable de Jason Todd, le deuxième Robin assassiné par le Joker.
Enfin, pour boucler la boucle, le dernier récit observé par Tempus Fuginaut, est consacré à BATMAN METAL de Scott SNYDER et Greg CAPULLO (coll. DC Rebirth), soit la première apparition, en 2017, du Multivers Noir. Les forces combinées de la Ligue de Justice, des Teen Titans, de la Suicide Squad, et même une alliance incongrue entre Batman et le Joker, ont permis au Bien de triompher du Mal absolu représenté par le dieu chauve-souris, Barbatos, et ses séides : le Batman qui rit et les Chevaliers Noirs : des Bruce Wayne responsables de la mort de leurs collègues héros. Mais le Batman qui rit ayant survécu, il planifie à nouveau l’émergence d’un Multivers qui rit, dont il aurait le contrôle absolu : c’est ce que vous pouvez lire actuellement dans le nouvel événement chapeauté par les mêmes auteurs : BATMAN – DEATH METAL.

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Découvrir Batman Le multivers noir 

Tempus Fuginaut, le voyageur des mondes, qui a la faculté d’être témoin des événements qui se déroulent sur toutes les planètes du Multivers, continue son observation des moments les plus sombres de la dimension du Batman Qui Rit. Ce Multivers Noir, où des instants fondateurs des autres réalités, comme le Flashpoint, la confrontation entre Batman et Silence ou encore la Crise des Terres Infinies, ont aussi pris des tournures plus tragiques les unes que les autres.

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