Que deviennent les super-vilains une fois qu’ils ont été vaincus ? Les prisons conventionnelles ne peuvent garantir leur incarcération, et leur statut, lié à l’utilisation d’un pseudonyme ou à des origines extraterrestres, rend compliquée la comparution devant un Juge. Les criminels dotés de super-pouvoirs sont par conséquent détenus dans des établissements carcéraux de haute sécurité, dont l’existence est souvent nappée d’une épaisse couche de secret.


C’est le cas du pénitencier de Belle Reve, en Louisiane, entre les murs duquel sont enfermés certains des pires malfaiteurs que les héros aient pu affronter. Dans cette zone de non-droit, leur sort est soumis aux autorités qui, sans rendre de compte à personne, proposent aux prisonniers des accords arrangeant toutes les parties. C’est sur ce postulat que le scénariste John OSTRANDER, soutenu par le responsable éditorial Robert GREENBERGER, construit une nouvelle version de la Suicide Squad en 1987. Plus précisément, il s’agit de la reprise d’un titre des années 1960 qui mettait en scène un commando de spécialistes affrontant des menaces scientifiques dans des missions dont ils n’étaient pas sûrs de revenir. Avec OSTRANDER, le concept évolue. Désormais, le gouvernement recrute certains de ses plus dangereux détenus pour des missions secrètes et officieuses, en échange d’aménagements des conditions de détention ou, carrément, de remises de peine. L’équipe fait son apparition dans la mini-série Legends (LA LÉGENDE DE DARKSEID, coll. DC Nemesis), préfigurant le lancement de la série mensuelle (à découvrir dans LES ARCHIVES DE LA SUICIDE SQUAD, coll. DC Archives). OSTRANDER y décrit une équipe dysfonctionnelle où les ego des protagonistes (parmi lesquels Deadshot, Captain Boomerang, Bronze Tiger, Poison Ivy ou le Comte Vertigo) rendent difficile tout travail d’équipe. Il entoure ces fortes têtes de deux personnages essentiels. D’abord Rick Flag Jr., qui incarne un lien avec la version précédente de cet escadron et officie comme superviseur du groupe. Puis Amanda Waller, responsable du projet « Force Spéciale X », titre officiel de l’opération.

Cette femme au caractère trempé bien qu’ambivalent défend vaille que vaille sa Suicide Squad jusqu’aux plus hautes instances de Washington. La première série durera soixante-six épisodes. Outre la caractérisation poussée de personnages jusque-là secondaires, qui trouvent un second souffle au sein de ce commando, John OSTRANDER exploite un contexte géopolitique complexe, s’interrogeant sur le droit d’ingérence ou sur la notion de terrorisme. Il fait entrer la Realpolitik dans le monde des super-héros. Par la suite, ce commando de choc aura droit à différentes séries, l’une d’elles mettant l’ancien Sergent Rock à la tête de l’escadron. En 2011, une nouvelle incarnation voit le jour (coll. DC Renaissance). Si l’on y retrouve certaines figures connues, comme Deadshot, le groupe accueille aussi Harley Quinn. L’ancienne petite amie du Joker devient à cette occasion l’un des piliers de l’équipe. La série suivante, rédigée par le scénariste Rob WILLIAMS, verra revenir la Force Spéciale des années 1960 (coll. DC Rebirth).

Aujourd’hui, c’est au tour du scénariste Tom TAYLOR de se pencher sur le destin de l’escadron. Bien connu des lecteurs, il s’est fait remarquer en électrisant la série EARTH 2 (coll. DC Renaissance) puis en développant l’univers du jeu vidéo INJUSTICE (coll. Urban Games). Plus récemment, il a donné à l’Univers DC l’une de ses itérations les plus sombres avec DCEASED (coll. DC Deluxe), où le monde est envahi par des hordes de créatures contaminées par le virus de l’équation d’Anti-Vie de Darkseid. Dans cette nouvelle série, SUICIDE SQUAD – RENÉGATS, Tom TAYLOR nous présente de nouveaux personnages, de jeunes révolutionnaires destinés à agir aux côtés des piliers de l’équipe. L’action est rapide et le danger omniprésent. Et si les membres de la Suicide Squad sont bien conscients que la mort les attend au tournant, le scénariste réserve de nombreuses surprises à ses lecteurs…

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Découvrir la nouvelle série Suicide Squad Renégats

Changement drastique à la tête de la Suicide Squad : depuis des années, cette dernière était dirigée par l’implacable Amanda Waller, qui commandait d’une poigne de fer ces super-vilains en quête de remise de peine. Mais elle cède aujourd’hui sa place au non moins terrible Lok. Sa première décision ? Intégrer à la Suicide Squad les membres survivants d’une équipe de super-héros contestataires.

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