La rivalité amoureuse entre Lois Lane et Lana Lang remonte à loin. La belle brune et la jolie rousse bataillent pour les faveurs de Superman. Découvrez qui sont les deux femmes dans l’histoire de Superman !

La première est une journaliste émérite du Daily Planet et elle a rencontré le héros, ainsi que son alter ego Clark Kent, à l’âge adulte. La seconde connaît le justicier sous ses deux identités depuis leur enfance commune à Smallville.

Si Lois fait son apparition dès Action Comics #1, en 1938, il faudra attendre douze ans, et la parution de Superboy #10, pour voir apparaître Lana. Tenant le rôle de l’idylle de jeunesse, elle occupe une place particulière dans la mythologie de l’Homme d’Acier. Lois est l’amour transi de Clark à l’âge adulte, et Lana le béguin infantile du héros alors adolescent.

La rivalité entre les deux femmes prend un nouveau tour à l’occasion du lancement des aventures de Lois Lane, dans Showcase #9, daté d’août 1957. À cette époque, les bandes dessinées privilégient un ton léger, et les aventures de Superman et de ses amis s’éloignent des drames sociaux et des traques de saboteurs qui ont caractérisé les premières années de publication. Pour bien marquer cette évolution, la première page de « The Girl from Superman’s Past » donne le ton. On y voit Lois, à gauche, faire face à Lana, à droite. Les deux femmes, désormais adultes et habitant Metropolis, se demandent chacune si Superman est amoureuse de l’autre.

Cette représentation de la rivalité pose les bases pour de nombreux récits à venir où les deux chipies, dans les pages de Superman’s Girl Friend Lois Lane, rivalisent de trouvailles afin d’attirer l’attention de l’Homme d’Acier. Cette première image, John BYRNE s’en souvient quand il met en scène la rencontre de Lois et Lana dans le jardin de celle-ci. Les bulles de pensées constituent un renvoi direct à Showcase #9 et à toute une tradition de comédie amoureuse sur papier.

Afin de renforcer le clin d’oeil, l’équipe éditoriale fait appel à un encreur chevronné, Leonard STARR (1925-2015). Ce dessinateur touche-à-tout, qui entame sa carrière en 1943, illustre de nombreux genres, des aventures de super-héros aux récits de guerre en passant par le western et la science-fiction.

Mais il est davantage associé aux romance comics, notamment pour sa participation à la revue Young Romance mise sur pied par Joe SIMON et Jack KIRBY, et par le soap opera. En 1957, il crée en effet le strip de presse On Stage, où son style réaliste et élégant met en valeur les aventures romanesques et romantiques de Mary Perkins.

Le strip dure jusqu’en 1979 et, l’année suivante, Leonard STARR écrit la série Kelly Green, dessinée par Stan DRAKE (autre grand spécialiste des strips) et publiée en France aux éditions Dargaud.
Dans Action Comics #597, STARR se charge d’encrer les personnages, tandis que Keith WILLIAMS s’occupe des décors. Les protagonistes revêtent, sous ses pinceaux, une allure séduisante et expressive, peut-être un peu surannée, qui leur confère une humanité palpable. Au-delà du clin d’oeil en direction des romance comics d’antan, l’association entre BYRNE et STARR convient à merveille à une intrigue qui met en exergue les relations humaines avant les combats de surhommes.

Par Jean-Marc LAINÉ

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Superman Chronicles 1988 volume 1

John BYRNE poursuit sa refonte de l’Homme d’Acier et s’attaque à présent à son monde natal : Krypton. Accompagné au dessin de Mike MIGNOLA, qui signe ici ses premières planches consacrées à l’Homme de Demain, il poursuit son run de la plus brillante des façons. Il est également rejoint par l’incontournable Curt SWAN pour un épisode inédit qui vient clore ce premier recueil consacré à l’année 1988.

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