Frankenstein, le roman classique culte est né d’une nuit d’orage en 1816, c’est un des récits fondateur de la science-fiction. Découvrez comment Mary Shelley a transformé un concours littéraire en chef-d’œuvre culte, qui continue de faire rêver les scénaristes de BD et le cinéma !

1816. Une année étrange, marquée par un temps sombres, la pluie, les orages et des températures froides. On l’appelle même : l’année sans été. Quelle en est la cause ? Cela est certainement dû à l’éruption du volcan Tambora en Indonésie, qui projette des tonnes de cendres dans l’atmosphère et bouleverse le climat. Les récoltes s’effondrent, les famines se multiplient… et en Suisse, près du lac Léman, un groupe d’amis se retrouve cloîtré dans la villa Diodati.

Parmi ce groupe : le poète Percy Shelley, sa compagne Mary Godwin, le célèbre lord Byron, John Polidori et Claire Clairmont. Ces esprits romantiques, passionnés de science et de récits gothiques, passent leurs soirées à lire des histoires de fantômes et à discuter des expériences électriques de Luigi Galvani ou des spéculations d’Erasmus Darwin sur la réanimation des matières mortes. Puis vient le défi lancé par Byron : « Écrivons chacun une histoire terrifiante ». Jusque là, cela nous semble une soirée idéale pour fêter Halloween !

De ce jeu littéraire naissent deux œuvres majeures : Le Vampire de Polidori, ancêtre du Dracula de Bram Stoker, et surtout Frankenstein, imaginé par Mary Shelley. Inspirée par un rêve terrifiant, elle raconte des années plus tard, l’histoire d’un savant qui, en assemblant des morceaux de cadavres et en utilisant l’électricité, parvient à insuffler la vie à une créature… avant de la rejeter, déclenchant une tragédie.

« Je vis […] l’homme blême s’adonnant aux arts illicites, agenouillé auprès de la chose qu’il venait d’assembler. Je vis, allongé, le hideux fantasme d’un homme ; je le vis ensuite, sous l’effet de quelque puissant engin, montrer des signes de vie puis se mettre à bouger en un mouvement malaisé et seulement à demi vivant. » Le terrible docteur Frankenstein était né.

Publié, dans un premier temps, anonymement en 1818, puis révisé en 1831, Frankenstein ou le Prométhée moderne interroge des thèmes universels : la frontière entre science et morale, la solitude, la responsabilité du créateur face à sa création. Plus qu’un simple récit d’horreur, c’est une réflexion sur le progrès et ses dérives, qui aujourd’hui encore fait écho dans notre actualité !

Le maître du fantastique Guillermo Del Toro s’empare du mythe du Dr. Frankenstein avec une adaptation sombre et élégante. Son Frankenstein arrive le 7 novembre sur Netflix, Oscar Isaac y incarne Victor Frankenstein, aux côtés de Jacob Elordi qui prêtera ses traits à la Créature et Mia Goth.

Et pour ceux qui préfère se plonger dans le papier, Michael Walsh signe une sublime réinterprétation du classique de 1931 dans la BD Frankenstein. Cet album explore la genèse du monstre, peu à peu en explorant chaque membre composant la créature le récit se construit, le tout dans une atmosphère halloweenesque qui rend hommage au film culte.


Universal Monsters : Frankenstein NOUVEAUTE
Avant de donner vie à sa créature, le docteur Henry Frankenstein a profané bien des tombes, exhumé bien des cadavres, rassemblé bien des membres. De ces dépouilles est né un nouvel être, mais celui-ci est-il véritablement nouveau ? Se pourrait-il que ces jambes, ces bras, ces mains se souviennent de leur ancien propriétaire, des individus qui ont, sans le vouloir, contribué à la création du monstre de Frankenstein ?
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