Depuis des années, Slade Wilson alias Deathstroke mène une vie de mercenaire sans pitié où seule sa volonté fait loi : qu’il agisse seul ou en équipe, il impose ses ordres et sa vision du monde cynique et implacable sans jamais se retourner.

Mais cette attitude n’est pas sans lui causer de nombreux problèmes, notamment auprès de sa famille, qu’elle soit légitime (les deux enfants qu’il a eus avec Adeline, son ex-femme, dont un, Grant, est mort et l’autre, Joseph, est devenu muet après un kidnapping raté) ou bien illégitime (sa fille Rose, qui partage ses dons et qui sous le nom de Ravager mène aussi une vie sur le fil du rasoir). Mais Deathstroke s’est fait aussi de nombreux ennemis, qu’il s’agisse de criminels concurrents, comme la Société Secrète des Super-Vilains qui lui a demandé de rejoindre ses rangs, ce qu’il a refusé, ou de super-héros comme les diverses incarnations des Teen Titans C’est en combattant la dernière itération de ce groupe, mené par Damian Wayne, le fils de Batman et Talia al Ghul, que Deathstroke reçoit sans crier gare une flèche en pleine tête, de la part de Red Arrow, la demi-soeur de Green Arrow, élevée pour être un assassin de renom. C’en est donc fini de Deathstroke, super-vilain d’exception dont le traitement de « super-soldat » lui avait donné une force, une intelligence et une endurance surhumaines. Ces derniers temps, pourtant, celui qu’on appelait également « l’Exterminateur » a failli sombrer dans la folie : enfermé à l’Asile d’Arkham, et rattrapé par ses démons intérieurs, il a été mené en bateau par le Professeur Hugo Strange, psychiatre dévoyé et ennemi de Batman, questionnant ses moindres faits et gestes, remettant en cause jusqu’à des aventures qu’il pensait avoir menées, et s’interrogeant même sur l’intelligence artificielle ajoutée à son costume.Cet uniforme avait été par ailleurs confectionné par un ancien allié devenu super-héros sous le pseudonyme du Docteur Ikon qui avait été laissé pour mort par son amant : Joseph Wilson, dit Jéricho, le propre fils de Deathstroke. De son côté, Rose Wilson a elle aussi connu un épisode schizophrénique : à la recherche d’une jeune femme dans les bas quartiers, elle est devenue Willow, une meurtrière qui ne parlait pas anglais mais hmong, sa langue natale.
Ce sont tous ces personnages cabossés et malmenés par la vie, rongés par des choix difficiles et tiraillés par leurs obligations et leur envie de changer de peau que Christopher PRIEST anime dans ce dernier tome d’une série qu’il a écrite depuis ses débuts. Un passage renversant qui a amené le personnage au-delà de son point de rupture et qui n’est pas sans rappeler le travail déjà effectué par PRIEST sur Black Panther chez Marvel.

Jouant avec l’Univers DC et la continuité, il intègre ici habilement les événements qui jouxtent ces épisodes à savoir la proposition de Lex Luthor faite à la communauté des super-vilains d’augmenter leurs capacités. PRIEST s’en sert ici pour livrer la dernière marche de son anti-héros vers un destin aussi étonnant qu’imprévisible.

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Deathstroke est mort !

Abattu d’une flèche en pleine tête, le mercenaire semble avoir rendu l’âme. C’est désormais la stupéfaction parmi ses anciens associés mais également dans les rangs de la Société Secrète des Super-Vilains avec qui il a eu maille à partir ces derniers temps. Mais peut-on vraiment abattre un tel monument ?

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