Le courrier des lecteurs de Batman est le moyen pour les lecteurs de l’époque de s’exprimer et de déclarer leur amour au Chevalier Noir ! Découvrez un exemple de ce courrier ici et à retrouver dans le Batman Chronicles 1989 tome 1 !

Cher DC, Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Batman quand il a voulu sauver la vie de ce tueur embusqué au numéro 430 ? Comment peut-il éprouver de la compassion pour un assassin qui vient d’éliminer cinq vies et sans doute de gâcher celles de leurs familles, sans compter les trois blessés qui en seront traumatisés pour le reste de leur existence ? Rien n’excuse le meurtre prémédité, et ce meurtrier ne mérite en aucune façon de survivre. Plutôt que de le sauver, Batman aurait dû le pousser dans le vide les pieds devant, pour lui garantir une agonie plus longue. Depuis que Starlin a repris le scénario, Batman se ramollit (même si je dois admettre qu’il s’agit des meilleures histoires de BD jamais écrites, point).

Starlin a prouvé que Batman a une attitude hypocrite concernant le meurtre, comme en témoigne la mort de Robin. Ce n’est que lorsqu’un de ses proches meurt qu’il envisage de neutraliser le Joker définitivement. Et les dizaines d’autres victimes du Joker, alors ? Apparemment, leur mort ne comptait pas suffisamment à ses yeux pour lui mettre du plomb dans la tête. Comment ose-t-il continuer à opérer, sachant qu’il ne se décide à tuer les tueurs que lorsqu’ils tuent une personne qui lui est chère ?

C’est à croire que le père de Bruce ne l’a pas battu assez fort. Y a-t-il encore un responsable éditorial aux
commandes ?

John O., Rochester, New York.

Réponse : Oui, le responsable éditorial est bien à la tâche pour maintenir le ton et l’esprit de Batman et Detective Comics, qui ont fait de Batman le personnage le plus populaire de l’histoire de la BD américaine.
Si vous avez lu plus d’une poignée de ses aventures, vous devez savoir que Batman, s’il n’obéit pas à toutes les lois en vigueur à Gotham, ne se permet pas d’exécuter sommairement les criminels.
C’est une limite qu’il ne franchit pas.


Chers Bat-Signals, Je tenais juste à vous dire combien j’ai aimé « Fatal Wish », de Jim STARLIN, dans BATMAN #430. C’était absolument magnifique ! Quant à ce voeu fatal, la mort de tout le monde, ou dans le cas de Batman, celle de son père, vous l’avez très bien utilisé.
Beaucoup de gens estiment que si un criminel a tué des gens, il suffit de tuer le criminel pour résoudre le  problème. Je suis tout à fait opposé à ce type de raisonnement.
La peine capitale ne résout rien. Le criminel doit apprendre une leçon. Il doit être soigné et comprendre la gravité de ses actes.
Ça arrive à chacun d’entre nous de croire que le monde tourne autour de notre personne. Mais ce n’est pas le cas.

Wilson A., Cicero, Illinois.

Cher DC Comics, Quand j’avais quatre ans, j’ai vu Batman et Robin à la télé pour la première fois. J’ai adoré. Du
coup, à Halloween, je me suis déguisée en Robin. C’était ma première panoplie de super-héros. Je suis très, très triste que Robin soit mort. Ça m’a fait pleurer toute une journée. Pourquoi vous l’avez fait mourir ? C’est ça que je ne comprends pas.
C’était un héros. Ça ne se fait pas, de tuer un héros ! Un héros, il faut le sauver. S’il vous plaît, changez votre BD !

Jenna L., 8 ans
P.S. : Répondez-moi, s’il vous plaît !

Je suis désolé, Jenna, mais on ne peut pas changer cette BD. Robin est mort dans « Un deuil dans la famille » pour tout un tas de raisons. Quand Batman lui a dit d’attendre, il n’a pas écouté. Sa maman l’avait trahi, mais il s’est quand même jeté sur la bombe du Joker pour la protéger de l’explosion. Moi aussi, ça me rend triste qu’il soit mort, mais un plus grand nombre de lecteurs voulaient qu’il disparaisse.
Peut-être que si ces lecteurs avaient réfléchi à l’effet que la mort de Robin aurait sur Batman, ils auraient changé d’avis. Maintenant, Batman est tout seul.
Ça me fait de la peine d’apprendre que tu as pleuré toute une journée.

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Découvrez Batman Chronicles – 1989 Volume 1

1989 marque une année charnière pour le Chevalier Noir, qui voit arriver dans les salles obscures sa propre adaptation au cinéma. Réalisé par Tim BURTON, et sobrement intitulé Batman, ce film et les performances exceptionnelles de ses acteurs – Jack NICHOLSON et Michael KEATON en tête – marquera Hollywood et inscrira dans le marbre la vision d’un justicier sombre dans une ville de Gotham aux accents plus gothique que jamais. Le succès est tel qu’il instiguera une véritable « batmania » tout au long des années 90, ouvrant également la culture comics à de nouvelles générations de lecteurs… et rien ne sera plus jamais comme avant pour l’homme chauve-souris.

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