Les origines de Superman renvoient à l’espace infini. Né sur la planète Krypton, le petit Kal-El a été placé dans un berceau cosmique par son père, le scientifique Jor-El, qui a envoyé l’engin sur une planète lointaine, la Terre. L’enfant a ainsi échappé à la destruction de son monde natal.
Adopté par un couple de fermiers du Kansas, Martha et Jonathan Kent, et rebaptisé Clark, il a développé des super-pouvoirs sous l’effet du soleil jaune éclairant ce nouveau monde. Adulte, il devient journaliste à la rédaction du Daily Planet, lutte contre le crime sous le nom de Superman, puis épouse sa collègue Lois Lane. Ensemble, ils auront un enfant qu’ils nommeront Jon.
La naissance de ce dernier est aussi exceptionnelle que les origines de son père. Jon n’est pas né sur une planète lointaine, mais bel et bien dans une autre dimension, et il a vu le jour dans la Batcave d’un Batman venu d’une Terre alternative. Mi-Terrien mi-Kryptonien, l’enfant a très tôt fait preuve de capacités extraordinaires. Tel père, tel fils, Clark et Jon sont des êtres exceptionnels.
Peu à peu, le fils de Superman développe des capacités surhumaines comparables à ceux de son père. Adoptant le surnom de Superboy pendant un temps, Jon suit les pas de Clark et se lie d’amitié avec Robin, alias Damian Wayne, le propre fils
de Batman (voir la série SUPER SONS).
Dans les albums de la série CLARK KENT : SUPERMAN, Jon s’embarque pour un voyage spatial aux côtés d’un Jor-El alternatif, s’éloignant quelque temps de son père. Pris dans un paradoxe temporel, il revient sur Terre plus vieux de quelques années, et c’est un adolescent que retrouve Clark, et non plus un enfant. Désireux de perpétuer la mission de paix menée par Superman, le jeune héros accompagne Clark dans ses missions, sur Terre et dans le cosmos, et contribue par son enthousiasme à fédérer plusieurs grands empires galactiques face à des menaces communes, dont celle du conquérant appelé Mongul.
En déclarant le « Jour de l’unité », Jon Kent pose la première pierre d’un édifice intergalactique qui deviendra, au XXXIe siècle, la Fédération des Planètes Unies. Ce coup d’éclat vaudra à l’ancien Superboy d’être invité dans le futur par les membres de la Légion des Super-Héros, qui voient en lui une source d’inspiration. Voyageant dans le temps, le jeune homme vivra des aventures exceptionnelles qui forgeront chez lui une expérience incomparable, sous les yeux d’un père plus fier que jamais.
Le scénariste Phillip Kennedy JOHNSON, en charge aujourd’hui des deux séries SUPERMAN et ACTION COMICS, se penche sur les relations père / fils qui constituent le fil rouge des aventures de l’Homme d’Acier. Il brosse le portrait d’un Superman désireux de voir son fils accomplir son destin et, d’une certaine manière, reprendre le flambeau. Mais il décrit également un Jon Kent en admiration devant son père, incarnation du courage, de l’entraide et de l’espoir.
Cette admiration est cependant teintée d’inquiétude. En effet, après avoir vécu au XXXIe siècle, il a connaissance de documents archivés dans le futur, et sait qu’il arrive un moment où les exploits de Superman ne sont plus chroniqués. Cela veut-il dire que le légendaire protecteur de Metropolis est appelé à mourir ? Telles sont les pensées qui hantent le jeune homme et le poussent à protéger son père en prenant des risques à sa place.
Si Jon souhaite s’améliorer, égaler son père et, un jour peut-être, le dépasser, pour lui, il n’y a qu’un seul Superman. Pour les Terriens, fort heureusement, il y en a désormais deux.
Depuis peu, Superman sent que ses pouvoirs ont perdu de leur puissance. Se pourrait-il que l’Homme d’Acier s’affaiblisse ?
Ses récents combats semblent en attester… Mais ce passage à vide n’aura pas raison de son abnégation à défendre les opprimés. Face à des adversaires aussi redoutables que Mongul, cependant, cela risque d’être différent, car celui-ci s’apprête à lancer sa plus grosse offensive, et ses vaisseaux, en orbite autour de la planète, ont justement mis cap sur la Terre.