Urban Comics me donne l’honneur de pouvoir présenter mon coup de cœur. Au-delà d’un coup de cœur comics, Punk Rock Jesus est MON livre préféré. Tout genre confondu. Ni plus, ni moins.


Ma rencontre avec cette œuvre remonte à 2013 et la première édition de Urban Comics. J’étais alors un nouveau lecteur de comics et concentrait beaucoup de mes lectures sur les récits super-héroïques. Mon libraire de l’époque (que je remercie encore) me parle d’une nouveauté indé qui fait grand bruit : Punk Rock Jesus. Je ne connaissais ni l’auteur, ni le sujet et le pitch qu’il m’a donné ne m’intriguait pas trop au premier abord. Une télé-réalité sur un clone de Jésus Christ, sujet très bancal…mais ma confiance en mon libraire m’a convaincu. J’étais à quelques heures de prendre la plus grande gifle de ma vie de lecteur.

Je ne veux pas trop en dire sur le récit pour ne pas gâcher la lecture. En quelques mots, Punk Rock Jesus suit le destin de Chris, prétendu clone de Jésus Christ à partir d’ADN récolté dans le Saint Suaire de Surin et dont la vie fait partie d’une télé-réalité dans une Amérique en proie aux conflits d’extrêmes. La religion, les médias et la science s’opposent violemment, aux dépends du jeune garçon que sa mère tente de protéger et qui va un jour s’émanciper d’un rôle qu’il ne veut pas pour prôner l’antireligion, la science et les droits sociaux.
Si je devais souligner un point du récit, ce serait l’écriture et la caractérisation des personnages, notamment celle de Thomas McKael, le chef de la sécurité du programme. Cet ancien membre de l’IRA (groupe terroriste irlandais) en quête de rédemption est pour moi le personnage central de l’intrigue. Sa volonté d’absoudre ses crimes passés la pousse à croire en l’émergence de ce nouveau messie. La relation qui se noue entre Chris et Thomas est celle d’un père qui place tout ses espoirs en un enfant qui refuse ses responsabilités. Ce lien sera le fil d’ariane du récit jusque l’épilogue.

Que dire d’autre à part que Punk Rock Jesus m’a bouleversé. Déjà à l’époque, je me disais que l’histoire n’était pas si « improbable » que cela et quand on voit aujourd’hui l’évolution de la société… la réalité peut très vite rattraper la fiction. Le récit met en exergue la déviance des extrêmes et leurs conséquences. L’auteur joue avec nos émotions, nos convictions et notre tolérance de manière violente, dérangeante, mais jamais gratuite.
Graphiquement, Sean G. Murphy a un trait très prononcé qui sied parfaitement à l’histoire. Pouvant paraitre presque brouillon, ses planches sont pourtant d’une grande précision. Chaque bulle regorge de détails que ce soit dans les expressions ou les arrières plans.

Pour conclure, j’ai tout de même un regret à ce comics : c’est qu’il a une fin et qu’on ne le découvre qu’une fois. J’ai la chance et de pouvoir, dans ma nouvelle vie de jeune libraire, parler de ce coup de cœur et comme je dis à chaque fois : j’envie les nouveaux lecteurs qui vont le découvrir !

Chez moi, les bandes dessinées (de tout genre) se trouvent dans toutes les pièces et se mêlent à une collection de figurines POP, LEGO et autres qui investit même les murs ! Et comme Madame est tombée dedans aussi, on a une belle alchimie Superman / Disney qui nous correspond parfaitement !

Benjamin – Benj_of_steel sur Instagram

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Punk Rock Jésus édition Black Label
Dans un futur proche, la maison de production OPHIS tient le sujet de son prochain programme de télé-réalité : filmer la vie de Jésus Christ. Recréé génétiquement à partir des traces ADN du suaire de Turin, le clone du Messie grandit sous le regard avide des caméras et d’une Amérique subjuguée par ce qu’elle pense être la Seconde Venue du Christ. Quelques années plus tard, l’expérience tourne court lorsque l’adolescent entre en révolte totale contre le système et devient le prophète d’une autre Amérique.

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