Harley Quinn la criminelle à l’humour grinçant

Harley Quinn débute sa carrière sur le petit écran, grâce aux talents conjugués de Paul DINI et Bruce TIMM, à l’occasion de la série animée BATMAN. Apparue dans l’épisode « Joker’s Favor » (« Chantage à crédit » en français), diffusé le 11 septembre 1992 aux États-Unis, elle y est présentée comme une criminelle à l’humour grinçant, marchant dans les pas du Clown Prince du Crime. Ses origines sont dévoilées pour la première fois en comics dans l’album MAD LOVE (DC Deluxe) paru en 1994.

Cette ancienne psychiatre à l’Asile d’Arkham est un électron libre qui surgit toujours là où on l’attend le moins, et se détachant peu à peu du Joker, elle intègre même des groupes d’anti-héros, comme les Secret Six (voir  DEADSHOT & LES SECRET SIX, coll. DC Nemesis) ou la Suicide Squad (voir SUICIDE SQUAD RENÉGATS, coll. DC Rebirth). Au-delà de la galerie des criminels habituels de Gotham, on la retrouve notamment au cinéma : dans le film SUICIDE SQUAD de David AYER de 2016, et THE SUICIDE SQUAD de James GUNN, sorti en 2021.

Harley, jouée par Margot ROBBIE, y crève l’écran et s’impose définitivement dans la pop culture comme l’un des personnages majeurs de l’éditeur DC Comics. Elle a même droit en 2020 à son propre film, BIRDS OF PREY OU LA FANTABULEUSE HISTOIRE DE HARLEY QUINN, où elle s’émancipe totalement du Joker après une rupture douloureuse pour vivre ses propres aventures et reprendre sa vie en main.

Dans la série BATMAN de la continuité Renaissance, Scott SNYDER la présentait comme une victime du sadisme du Joker, manipulée afin de participer à ses jeux pervers. Dès lors, brouillé avec son « Poussin », le personnage hésite entre une vie de criminalité et une carrière d’héroïne, à l’image de ses idoles, Power Girl et Wonder Woman, un thème dont se serviront Amanda CONNER et Jimmy PALMIOTTI pour leur série HARLEY QUINN lancée en novembre 2013.

Face au succès du titre, le duo d’auteurs conserve les rênes du personnage et se lance en 2016 dans une nouvelle série : HARLEY QUINN REBIRTH, où la reine de Coney Island poursuit ses palpitantes aventures, en cherchant de plus en plus à faire le bien autour d’elle. Cette dimension d’héroïne en quête de rédemption sera explorée dans la saga que vous tenez entre les mains : HARLEY QUINN INFINITE. Elle se situe après les événements de JOKER WAR, durant lesquels le Joker plonge Gotham dans le chaos après s’être emparé de la fortune et de l’arsenal de Batman, à l’aide de son armée de clowns et de sa nouvelle acolyte Punchline, bien décidée à remplacer Harley à ses côtés. Cette dernière partira, quant à elle, à la recherche de Poison Ivy, poussée par des sentiments grandissants pour son amie de toujours… Désormais, elle en est convaincue : pour racheter ses crimes passés, elle doit intégrer la Bat-famille et aider Gotham à renaître de ses cendres.

Bien décidés à donner un nouveau souffle au personnage, Stephanie PHILLIPS et Riley ROSSMO prennent la relève. Dans HARLEY QUINN INFINITE comme dans ses autres travaux, la scénariste cherche à mettre en avant des sujets importants et dans l’ère du temps tels que la sexualité, le féminisme, mais surtout la santé mentale. Ici, elle explore à travers Harley et son ami Kevin, anciennement membre du gang du Clown, les différentes facettes que peut prendre une quête de rédemption et d’acceptation de soi. Comme le dit Stephanie PHILLIPS : « Harley se pose également des questions sur elle-même. Est-ce qu’elle mérite le pardon ? Il y a un stade du récit où elle ne pense pas le mériter, mais elle essaie tout de même, et elle garde cette motivation qui la pousse à devenir meilleure parce que, comme elle le dit « c’est tout ce que je peux faire. » ».

Quant à Riley ROSSMO, il illustre à la perfection la vivacité déjantée de la nouvelle héroïne grâce à son style cartoon plein d’énergie. Deux nouveaux regards emplis de modernité pour une série haute en couleurs sur la psychiatre la plus délurée de Gotham !