Célébrant les premières années de présence de Grant MORRISON et Paul DINI sur les titres BATMAN et DETECTIVE COMICS, LA RÉSURRECTION DE RA’S AL GHUL témoigne d’un renouveau dans la dynamique de la Bat-famille. L’équilibre des justiciers recueillis et rassemblés par Batman est ainsi bouleversé par l’arrivée du fils illégitime qu’il a eu avec Talia al Ghul, fils du célèbre leader d’une organisation séculaire et maléfique. Damian Wayne ne tarde pas, en effet, à s’opposer à Nightwing et Robin, les deux « fils adoptifs » du Chevalier Noir, réclamant son dû et son héritage. Ce crossover, parcourant les quatre mensuels consacrés aux héros, permet ainsi de percer l’abcès et de confronter le héros au souci de sa descendance. Car tout au long de cette « Résurrection », il est en réalité question de tentation. ras5 Tout d’abord, Ra’s al Ghul, qu’on croyait mort, tué par sa deuxième fille, Nyssa, opère un retour qui met à mal sa légende : zombifié, il désire se réincarner dans un corps plus jeune. Son héritière légitime, Talia, quant à elle, cherche avant tout à convaincre Batman d’élever Damian, à ses côtés et, accessoirement, de contrôler le monde. Adopté récemment par Batman, Robin est, lui, tourmenté par la perte de plusieurs de ses proches : en l’espace de quelques mois, Tim Drake a en effet subi les morts successives de son père (JUSTICE LEAGUE – CRISE D’IDENTITÉ, coll. DC Classiques), de son ex petite amie, Stephanie Brown, dite Spoiler (dans le crossover WAR GAMES), et enfin de son meilleur ami, Conner Kent, dit Superboy, son coéquipier des Teen Titans (dans INFINITE CRISIS, coll. DC Classiques). Le motif récurrent du Puits de Lazare va le pousser dans ses derniers retranchements. Enfin, Batman lui-même, se laisse séduire par le Mal, en endossant la Cotte des Tourments, une armure à l’histoire sanglante et dont le récit des origines se trouve ajouté à cette édition.   Pour mener à bien toutes ces intrigues et chassés-croisés, quatre scénaristes sont mis à contribution, chacun apportant sa pierre à l’édifice. Grant MORRISON, fidèle à son projet, intègre des éléments oubliés d’anciens épisodes, tel le trio de super-criminelles apparu lors des débuts de Poison Ivy dans BATMAN #181 (1966), ou bien Yi King, le mentor de Wonder Woman lors de sa période « Diana Prince » sans pouvoirs, des années 1970. Fabian NICIEZA, habitué des jeunes héros avec New Warriors, chez Marvel, s’attarde sur les liens Nightwing/Robin, tandis que Paul DINI préfère monter d’un cran la rivalité Batman/Ra’s. Peter MILLIGAN, lui, observe la ligne morale ténue que se refuse à franchir Batman : un sujet qu’il aura déjà évoqué plusieurs fois et qui servit de base à la saga KNIGHTFALL (coll. DC Classiques). Il lui ajoute également le retour de l’Ordre de Saint Dumas, secte qui avait formé le justicier assassin Azrael. ras4 Ce récit, qui se situe chronologiquement après les premiers tomes de GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN et PAUL DINI PRÉSENTE BATMAN (coll. DC Signatures), mêle donc habilement le passé et l’avenir du justicier, qui décidément est aussi immortel que les menaces auxquelles il s’oppose. [one_fourth content_align= »left »] [/one_fourth] [three_fourth_last content_align= »left »] Le temps a enfin rattrapé le génie criminel immortel Ra’s al Ghul. Proche de la fin, il ne lui reste plus qu’une issue, et celle-ci implique son petit-fils, Damian Wayne ! Mais ce dernier ne l’entend pas de cette oreille et fuit la Ligue des Assassins, pour retourner à Gotham City, fief de son père, le Batman. Ce dernier rassemblera Nightwing, Robin et Talia al Ghul pour l’épauler contre ce malfaiteur dément.

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