« Quand elle est tombée, la nouvelle est vite remontée, du trottoir aux clubs huppés, en passant par ces arrière-salles où tout ce que vous voulez est à vendre, et par ces confessionnaux où vous le payez ensuite. Ça s’est répandu comme une traînée de poudre, ou comme une épidémie. Et c’est sans doute ce qu’elle est : une maladie qui a infecté Gotham City et pour laquelle il n’existe aucun remède. Une maladie qui, avec l’aide de Dieu ou du Diable – choisis ton poison, camarade – a réussi à convaincre ses médecins qu’elle n’était pas malade. La nouvelle s’est répandue. Le Joker a été relâché de l’asile d’Arkham. »

– Johnny Frost

Ainsi commence JOKER : NUIT NOIRE, une histoire qui oppose un Joker fraîchement libéré aux bas-fonds d’une Gotham souffrante et sur laquelle notre bouffon essaie de réaffirmer son emprise. Chercher à récupérer Gotham, c’est choisir d’affronter sur leur propre territoire le Sphinx, le Pingouin, le Ventriloque et Double-Face, de redoutables barons du crime. Un territoire qu’ils ne céderont pas sans se battre. Mais comme cette série le montrera, si ces derniers craignent le Batman, ils sont surtout terrifiés par le Joker. Nous considérons ce récit comme comme une contrepartie à LEX LUTHOR : HOMME D’ACIER, mais contrairement à Luthor, le Joker n’en sera pas ici le narrateur.

Visuel promotionnel créé en 2008 à l’occasion de l’avant-Première du film THE DARK KNIGHT au Palms Casino Resort

Nous pensons que ce serait non seulement une erreur, mais que cela desservirait aussi le personnage. Il est fou à lier (c’est très important), et sa grande force lui vient précisément du fait que personne n’est en mesure de savoir ce qu’il pense. Ainsi, c’est Johnny Frost qui sera notre guide dans la psyché du Joker, un petit truand tout récemment intégré au gang. Lui aussi est depuis peu de retour dans les rues de Gotham, il voit donc en la personne du Joker un moyen de se faire un nom. Johnny n’est pas stupide, mais c’est un criminel. L’attrait du pouvoir et de l’argent facile l’aveugle, jusqu’à en oublier qu’il travail pour un fou. Nous verrons les choses à travers son regard : les humeurs instables du Joker, sa grande brutalité, ses inexplicables poussées de gentillesse, ses brefs instants de lucidité et enfin, les raisons de son obsession pour BatmanBatman, l’ombre suspendue à Gotham, disparaissant lorsque personne ne fait plus attention à lui. Batman. Il n’est jamais là mais n’est pourtant jamais loin. Batman… ce foutu Batman.
« C’est à ce moment-là, la dernière fois que je l’ai regardé dans les yeux, que j’ai compris que ce que disaient certaines personnes étaient faux. ‘Il n’y aurait pas de Joker sans Batman.’ Conneries. Il y aura toujours un Joker, parce qu’il n’existe aucun remède pour lui. Aucun. Seulement Batman. »

Proposition originale pour Joker: Dark Night, une mini-série qui deviendra le roman graphique Joker, de Brian Azzarello et Lee Bermejo.

 

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