Dans la version américaine de Geoff Johns présente Superman tome 2, le scénariste revient sur son attrait pour le personnage ainsi que sur les épisodes qui l’ont le plus marqué. Voici un extrait de ses commentaires, suivi de l’épisode de John BYRNE, « Le miroir brisé », tiré de Man of Steel #5 (1986).

Comme beaucoup de gens que je connais, j’ai été longtemps fasciné par le personnage de Bizarro. Je ne pourrais dire vraiment quand cela a commencé, mais je peux en tout cas vous expliquer pourquoi. De tous les méchants « inversés » qui existent – Flash et Néga-Flash, Spider-Man et Venom, Captain Marvel et Black Adam, Green Lantern et Sinestro – Bizarro est le plus littéral. Il fait exactement le contraire de Superman. Et son monde est exactement le contraire de celui de la Terre au point, dans les histoires des années 1960, de l’appeler « Erret », et de vivre selon ce credo : « Nous faire contraire de la Terre ! Nous haïr beauté ! Nous aimer laideur ! Est grand crime d’être parfait sur le Bizarro-Monde ! ».

 

Bizarro très heureux.

 

Bizarro nous permet d’imaginer ce que serait d’agir à l’inverse de la norme, et parfois de manière très littérale. Il évoque également le sentiment d’être isolé et incompris, ce qui nous arrive tous de temps à autre. Ses aventures peuvent ainsi être étranges, malsaines, drôles mais aussi tragiques. En 1986, John BYRNE donna sa propre version de Superman dans la mini-série devenue classique, Man of Steel. Il offrait une version plus terre-à-terre de Superman et de son univers. Ainsi, en sus de sa recréation de Bizarro, vous pourrez apercevoir dans les pages qui suivent, un Lex Luthor, à la tête de sa société LexCorp, qui essaie désespérément de garder le contrôle sur la ville de Metropolis, maintenant que Superman a changé la donne.

John BYRNE est l’un des grands créateurs de Superman et sa version de Bizarro tient plus du Monstre de Frankenstein que de celle de l’Âge d’Argent. Il n’y a plus ni bizarro-langue ni Bizarro-Monde. Il est devenu aussi unique que son double, Superman. Il est également plus tragique qu’auparavant. Au fond de lui, ce Bizarro garde une étincelle de ce qui fait de l’Homme d’Acier un héros. Et en prime, vous aurez droit à un super combat !

Et comme je ne peux résister plus longtemps : « Moi hais Bizarro ! »

Geoff JOHNS
2008

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